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Grotesquerie de Ryan Murphy : La série la plus obscure de 2024

  • Photo du rédacteur: Spectrography
    Spectrography
  • 2 déc. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 déc. 2024


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Gore, foi et true crime : La dernière série TV de Ryan Murphy "Grotesquerie" marque les esprits en 2024. Un drôle de mélange entre Monsters, Ratched et American Horror Story, où l’on suit Lois Tryon (Niecy Nash), flic confrontée à des crimes atroces dans sa petite communauté : un psychopathe met en scène les cadavres mutilés qu’il laisse derrière lui, dans des compositions faisant référence à des passages de la bible. Une affaire d’une ampleur comme elle n’en a jamais connu jusqu’ici, alors qu’elle doit elle-même lutter contre son alcoolisme, une fille atteinte de troubles du comportement alimentaire et un mari dans le coma. Et que veut cette infirmière étrange (impeccable Lesley Manville) qui veille sur son époux, mais la provoque constamment ? Sans piste sérieuse, la policière accepte l’aide de soeur Megan (l’étonnante Micaela Diamond, croisée notamment dans tick, tick…BOOM!), une religieuse et journaliste du Catholic Guardian, feuille de chou où elle écrit sur les meurtres rituels, laissant libre cours à son obsession pour les tueurs en série.


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Tout ça pourrait sembler très grave, mais la série alterne entre le lugubre  et un ton semi-rigolard (presque grotesque, pour être raccord avec le titre), afin de décrire les contradictions de l’Amérique (à la fois « une recherche de Dieu et une invocation de Satan », comme le résume dans un dialogue soeur Megan) et notre obsession pour le true crime - un peu gonflé mais marrant venant de Murphy, qui en a fait une partie de son gagne-pain. 


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Il y a donc un malaise grandissant aux États-Unis et Grotesquerie a décidé de mettre les deux pieds dedans en montrant les cadavres dans le placard. La mise en scène léchée fait naître des tableaux gothiques sublimes, et l’implication du casting maintient en équilibre ce freak show aussi réjouissant que peu subtil. La série a malheureusement bien du mal à se positionner entre la satire et le premier degré imposé par sa trame policière : la dernière partie de la saison à l’intrigue abracadabrantesque laissera d’ailleurs pas mal de monde sur le bord de la route. Les autres y verront sûrement un pied de nez bienvenu aux attentes du spectateur, une farce sur un pays aux abois.



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Lire la critique complète de François Léger sur Premiere.

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